
Les mécanismes physiologiques du jeûne : comprendre les effets sur le corps
Les mécanismes physiologiques du jeûne : notre corps à l’œuvre
Le jeûne ne se résume pas à une simple privation de nourriture. C’est un véritable déclencheur de processus physiologiques profonds, naturels et bénéfiques pour notre santé globale. Lorsque nous jeûnons, notre organisme entre dans un état adaptatif, appelé repos digestif, au cours duquel il se régénère, s’équilibre et se nettoie en profondeur.
Le corps entre alors en mode « éco » : la température corporelle, la tension et le pouls baissent notablement. Le cœur, au contraire, s’accélère par moments pour gérer l’élimination des toxines.
Les effets positifs du jeûne proviennent de 4 principaux mécanismes clés :
le repos physiologique,
l’activation des émonctoires,
l’autolyse contrôlée des tissus vieillis, malades et tumoraux,
la régénération du corps avec production de cellules souches.
Parallèlement, les sens s’aiguisent, les schémas comportementaux se pacifient et les facultés mentales (imagination, lucidité, mémoire, intuition) sont véritablement dopées.
⚙️Quelles sont les réactions du corps pendant le jeûne ?
Pendant les premières heures de jeûne, le corps utilise le glucose présent dans le sang, puis le glycogène hépatique stocké dans le foie. Une fois ces réserves épuisées (environ 12 à 24 heures après le dernier repas), l’organisme entre en cétose : il commence à produire des corps cétoniques à partir des graisses.

Un voyage métabolique en 3 phases
Phase 1 : Utilisation des réserves de glycogène (0 à 24 h)
Après le dernier repas, le corps puise d'abord dans le glucose circulant pour ses besoins énergétiques immédiats. Ensuite, il mobilise le glycogène stocké dans le foie et les muscles pour maintenir la glycémie. Ces réserves sont limitées : environ 100 g dans le foie et 400 g dans les muscles, ce qui suffit pour environ 24 heures. Cette phase est caractérisée par une utilisation rapide des réserves de glucose, préparant le corps à passer à d'autres sources d'énergie.
Phase 2 : Transition métabolique et néoglucogenèse (24 à 48 h)
Une fois le glycogène épuisé, le corps entre dans une phase de transition où il commence à produire du glucose à partir d'autres sources, notamment :
Les acides aminés provenant de la dégradation des protéines musculaires.
Le glycérol issu de la dégradation des triglycérides (graisses).
Cette production de glucose, appelée néoglucogenèse, est essentielle pour alimenter les cellules qui dépendent exclusivement du glucose, comme certaines cellules du cerveau. Parallèlement, le corps commence à produire des corps cétoniques à partir des acides gras, amorçant ainsi la transition vers la cétose.
Phase 3 : Cétose et autophagie (au-delà de 48 h)
Après 48 heures de jeûne, le corps entre en cétose, un état où les corps cétoniques deviennent la principale source d'énergie. Bénéfices de la cétose :
Meilleure concentration mentale
Réduction de l’inflammation
Perte de masse grasse
Énergie stable sans fringales
🌀L’autophagie : détoxification et recyclage cellulaire
L’un des mécanismes les plus remarquables du jeûne est l’autophagie, activée après environ 24 à 48 heures. Il s’agit d’un processus de nettoyage cellulaire, pendant lequel les cellules digèrent leurs composants endommagés ou inutiles pour produire de l’énergie.
Effets de l’autophagie pendant le jeûne :
Élimination des toxines intracellulaires
Prévention des maladies neurodégénératives
Régénération tissulaire
Allongement potentiel de la longévité
💤Une mise au repos physiologique
En période de jeûne, notre organisme passe en mode économie d’énergie. La température corporelle, la tension artérielle et le rythme cardiaque diminuent, tandis que l’énergie est recentrée sur les fonctions vitales.
Ce que cela entraîne :
Repos du système digestif
Activation des émonctoires (foie, reins, intestins, peau, poumons)
Meilleure élimination des déchets métaboliques
🦠 Le jeûne et le microbiote intestinal

Le système digestif étant au repos, le microbiote intestinal bénéficie lui aussi du jeûne. Cette pause digestive favorise un rééquilibrage de la flore, réduit l’inflammation intestinale, et améliore l’immunité, la digestion et même l’humeur.
🔄 Un rééquilibrage hormonal bénéfique
Le jeûne entraîne aussi des modifications hormonales favorables :
Baisse du taux d’insuline, favorisant la sensibilité à cette hormone
Augmentation du glucagon, qui stimule la libération des réserves
Production accrue de l’hormone de croissance, qui soutient la réparation cellulaire et protège la masse musculaire
En début de jeûne, production de cortisol qui possède des effets anti-inflammatoires, et libération d’adrénaline et de noradrénaline, des catécholamines qui soutiennent la vigilance et la motivation
En seconde phase, augmentation de la sérotonine, qui améliore l’humeur et diminue l’anxiété
Stimulation du BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor), un facteur neurotrophique favorisant la plasticité neuronale, la mémoire et la santé du cerveau
🧠 Un impact mental et émotionnel profond
Le jeûne ne transforme pas que le corps. Il agit aussi sur le mental et l’émotionnel. De nombreuses personnes ressentent :
Une meilleure clarté d’esprit
Une diminution du stress
Une perception plus fine de leurs sensations
Une reconnexion à soi-même

✅ Résumé : les bienfaits du jeûne sur l’organisme
Voici les principaux effets physiologiques du jeûne :
Activation de la cétose
Nettoyage cellulaire via l’autophagie
Réduction de l’inflammation
Repos digestif profond
Rééquilibrage hormonal
Stimulation de l’immunité intestinale
Meilleure gestion du poids
Apaisement du mental
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